Etablie au bord d'un golfe somptueux, la "capitale" du Mezzogiorno incarne d'une certaine manière une sorte de quintessence italienne fantasmée, faite de gouaille, d'esprit frondeur, d'exubérance, de paradoxe, d'agitation, de bruit. Son caractère est foncièrement baroque, et cela bien au-delà des palais et églises qui sont un de ses plus beaux décors de théâtre.
Mais sa véritable dimension, organique, se révèle pleinement dans la rue, véritable lieu de vie et d'échange, qui met constamment les cinq sens à contribution, et aussi à rude épreuve. Cette fourmilière humaine, sillonnée de scooters vrombissants, grouillante de monde à presque toute heure du jour, enveloppée de senteurs capiteuses, peut désarçonner au premier abord mais ne manque jamais de séduire.
L'ensorcelante baie de Naples exerce un fort pouvoir d'attraction depuis l'Antiquité, durant laquelle de nombreuses villégiatures s'établirent sur ses rivages, dominés par la sombre silhouette du paisible Vésuve. Jusqu'à ce jour fatidique de 79 de notre ère, où les entrailles de la terre engloutirent ces altières cités romaines, dont les ruines, figées pour l'éternité, constituent un émouvant témoignage.
Sauvage, riante et enchanteresse, la côte amalfitaine déroule sur les quelques dizaines de kilomètres de son rivage accidenté les merveilles. Les petits villages de pêcheurs blottis contre les pentes des monts Lattari y alternent avec les pittoresques échancrures de ses criques, les massifs de pins maritimes ou les cultures de citronniers.
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