De tout temps passerelle entre l'Afrique noire et le Maghreb, la Mauritanie, pays désertique par essence, a développé une culture originale, basée sur les échanges transsahariens et l'Islam. Les villes de Ouadane, Chinguetti et Oualata furent jadis les phares de cette culture. Elles ne sont plus aujourd'hui que de simples bourgades menacées par l'avancée du désert, mais leurs bibliothèques familiales recèlent encore bien des trésors datant de l'époque de leur splendeur.
La Mauritanie actuelle, partagée entre ses traditions et l'appel de la modernité, est, comme beaucoup de pays en voie de développement, confrontée à de nombreux défis à relever. Au chapitre économique, si ses ressources minières sont gérées par une entreprise nationale, il en va tout autrement de ses eaux poissonneuses, qui frisent la surexploitation. Le secteur du tourisme, en pleine expansion, a été la première victime des attentats "islamistes" d'Aleg fin 2007.
L'apparition de cet ennemi intérieur a notamment justifié le ralentissement d'un difficile processus de démocratisation. Son statut de plaque tournante de l'émigration ouest-africaine ne va pas sans poser de problème au pays, où le clivage ethnique est traditionnellement marqué depuis des générations. Néanmoins, de nombreuses initiatives, locales ou internationales, ont vu le jour et visent à améliorer les conditions de vie des Mauritaniens, que ce soit dans les domaines de la santé ou de l'éducation.
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Transition entre deux mondes, passage du blanc au noir, en noir et blanc…
